Il y a encore seulement trois-quarts de siècle, tous les enfants, en vacances un peu partout en France, pourchassaient les papillons avec un petit filet à mailles fines. Aujourd’hui, sauf dans quelques aires protégées de Provence, où leur chasse est interdite, nos enfants ne les connaîtront plus que sur internet, et encore pour les espèces tropicales. Pour les adultes, il n’est plus besoin comme il y a un demi-siècle, de s’arrêter pour nettoyer tous les cinquante kilomètres, le pare-brise de nos automobiles. Les pesticides agricoles qui détruisent leurs chenilles, font que leurs formes ailées, n’égayent plus nos jardins. Seules les espèces exotiques, dont certaines sont élevées dans des serres, ou se reproduisent dans les jungles les plus inaccessibles d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine, attirent encore, un filet à la main les chercheurs ou les collectionneurs. Heureusement quand elles sont bien conservées dans des boîtes entomologiques et à l’abri de la lumière, les collections des siècles passés, peuvent nous parvenir dans toutes leurs splendeurs de formes et de couleurs.